Le ministre des Solidarités a dressé un bilan de l'action et évoqué des perspectives pour corriger les graves dysfonctionnements d'Orpea. Au menu : des contrôles robustes, la transformation de l'offre et la moralisation du secteur. Le tout dans un contexte incertain pour l'avenir du groupe.
Le cabinet du ministre des Solidarités, de l'Autonomie et des Personnes handicapées avait annoncé une « rencontre informelle » avec Jean-Christophe Combe. Informelle mais pas en petit comité : il y avait autour de la grande table ovale, ce 24 janvier, une trentaine de journalistes. Après un exposé liminaire, le ministre a répondu aux nombreuses questions.
1 400 Ehpad déjà contrôlés
Premier dossier sur la table : les suites de l'affaire Orpea qui a éclaté voici un an. Alors directeur général de la Croix-Rouge française, Jean-Christophe Combe avait été « choqué » par les révélations du livre de Victor Castanet. Sur ce dossier, le ministre indique vouloir travailler sur trois axes.
Tout d'abord, il rappelle qu'une vaste opération de contrôle des 7 500 Ehpad français est entamée et va se poursuivre en 2023. « Depuis le début, 1 400 Ehpad ont été contrôlés, et en priorité les 400 les plus à risque, comptabilise le ministre. Ces visites ont donné lieu à 1 794 recommandations et injonctions. Et dans onze situations, le procureur de la République a été saisi. »
La fermeté est la ligne de conduite des pouvoirs publics qui n'ont pas cédé face à la volonté initiale d'Orpea de réduire la somme de 55 M€ devant être remboursée à la CNSA.