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L'accueil familial thérapeutique, une alternative précieuse

Longs FormatsElsa GAMBIN02 mai 2024
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À Nantes, l’accueil familial thérapeutique pour enfants (AFTE) accompagne des enfants et adolescents avec des troubles psychiques, sécurisant leur parcours de soins avec la collaboration des parents et d’assistantes familiales. Un équilibre qui repose sur un ajustement de chaque instant et un étayage médical solide.

Ce sont des bureaux modernes, lumineux, qui ne laissent rien transparaître de leur rôle. Si ce n’est une étagère unique qui croule sous les jeux de société. Ici, dans ce service à l’écart de l’imposant hôpital dont il dépend, on s'attache à déterminer quelle assistante familiale (AF) peut correspondre au mieux à tel ou tel enfant. 

Personnalité, expérience, caractère, environnement… Tout est pris en compte, car l’accompagnement s’avère souvent de longue durée. Les profils particuliers des enfants suivis nécessitent de trouver la meilleure combinaison possible pour leur épanouissement.

Entre famille et accueil

Les accueils familiaux thérapeutiques pour enfants (AFTE) sont de « vieux » et fiables services dans le paysage hospitalier français, mais toujours en mouvement, en adaptation constante aux profils des enfants et adolescents qu’ils accompagnent. Celui de la Loire-Atlantique, mis à disposition par le pôle de pédopsychiatrie du centre hospitalier Georges Daumézon de Bouguenais, près de Nantes, compte 22 places, ce qui en fait un des plus importants du pays.

Les troubles psychiques des jeunes patients, âgés de 0 à 16 ans, ont ceci en commun qu'ils « dépassent les possibilités d’adaptation de la famille », ce qui les conduit à partager leur temps entre leur famille le week-end et une assistante familiale la semaine. Un va-et-vient qui, une fois bien installé, permet à chacun de souffler, se ressourcer, s’apaiser. En un mot, d'être serein et disponible pour l’enfant.

Pas un placement 

« On précise toujours [à la famille] que nous sommes un dispositif d’accueil, et pas de placement », souligne Anne-Catherine Baur, pédopsychiatre au sein du service d'AFTE de Loire-Atlantique. Sébastien Salom-Gomis pour Le Media Social

Au centre de ce ballet, tel un pilier, l’AFTE assure la coordination, l’écoute et le parcours de soins. « Nous sommes une sorte d’alternative à l’hospitalisation, résume Anne-Catherine Baur, pédopsychiatre. L’équipe de l’AFTE reçoit en accueil l’enfant et sa famille à la demande du pédopsychiatre référent de la situation. Ce temps permet de leur présenter notre dispositif de soins et de discuter avec eux de l’éventualité d’un accueil chez une assistante familiale la semaine. On précise toujours que nous sommes un dispositif d’accueil, et pas de placement ».