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Article25 septembre 2020
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L'aide à domicile étouffe de devoir patienter

Les Assises du domicile organisées à Paris les 24 et 25 septembre ont permis l'expression d'une grande lassitude voire d'une colère des professionnels. De l'affaire de la prime à la non revalorisation des salaires, sans oublier les retards de la loi Grand âge, les doléances sont nombreuses.

Les organisateurs de colloques le savent bien : le milieu d'après-midi est redoutable, l'attention des participants ayant tendance à s'envoler. Ce risque, les Assises de l'aide à domicile ne l'ont pas connu. En effet, vers 15h30, un homme a réveillé l'auditoire lors d'une table ronde intitulée « Qu'attendre de la loi Grand âge pour le domicile ? »

« On est au bord du précipice » 

Patrick Malphettes, président d'Adédom, lors de son intervention

Cet homme s'appelle Patrick Malphettes, est originaire du Tarn-et-Garonne et préside la fédération associative Adédom depuis cinq ans. « On est en train de blablater. Personne ne voit la crise sociale qui arrive », démarre-t-il. Et il poursuit : « Aujourd'hui, nous avons des salariés et des directeurs qui sont à bout. On est au bord du précipice. La communication sur la prime Covid a mis le feu aux poudres. » Il constate que l'État se soucie d'avantage d'une entreprise de pneus - Bridgetstone - menacée avec ses 800 salariés qu'un secteur qui pèse 220 000 emplois. « Cela fait des années qu'on réfléchit. Quand verra-t-on la lumière ? », s'interroge-t-il, en mettant un point d'interrogation à la participation d'Adédom au Laroque de l'autonomie. Sur ce sujet, la ministre Brigitte Bourguignon a tenu à préciser que « ce n'est pas une consultation de plus, mais un moment pour faire ensemble la loi Grand âge. »    

« Non-assistance à personnes en danger » 

Ce coup de gueule a vraiment parlé à l'auditoire, majoritairement composé de directeurs et directrices de structures d'aide à domicile - pas spécialement des révolutionnaires enflammés... Son homologue de l'Una, Marie-Reine Tillon ne dit pas autre chose quand elle raconte que voici un an, une demande d'intervention sur cinq n'était pas prise en charge et qu'aujourd'hui les structures ont bien du mal à accepter de nouveaux dossiers. « C'est de la non-assistance à personnes en danger », s'exclame-t-elle.

Accumulation de difficultés