Les grandes fédérations associatives de l'aide à domicile ne cachent plus leur exaspération. Elles se battent notamment pour une mise en oeuvre dès 2021 d'un avenant prévoyant une forte revalorisation salariale. Et pour se faire entendre, une campagne d'information va être lancée en début d'année.
« Sur le terrain, on entend gronder la colère de la non-reconnaissance aussi bien par rapport à la prime Covid que les rémunérations très basses. » Hugues Vidor, directeur général de la fédération Adédom (ex Adessadomicile), ne cache pas une certaine lassitude. Combien de conférences de presse - comme celle du 3 décembre -, de communiqués où les quatre fédérations membres de l'Union syndicale de branche (USB) aide à domicile dénoncent la situation qui leur est faite, d'être toujours et encore la dernière roue du carrosse ? Cette situation de marginalisation a d'ailleurs été officiellement reconnue dans le rapport récent de la mission d'information de l'Assemblée nationale.
Accord unanime
Les données sociales d'un secteur qui compte 227 000 professionnels (hors structures du lucratif et du public) sont assez alarmantes : le salaire moyen dans la branche est de 916 euros mensuels. Face à cette situation structurelle, l'USB a signé un accord soutenu par les trois organisations syndicales représentatives (CFDT, CGT et FO). Deux avenants en sont sortis : le premier l'avenant 44 prévoit une augmentation de 2,5 %, mais devrait profiter, selon les organisations patronales, à la moitié des salariés, ceux dont la grille salariale est au-dessus du Smic.