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Brève02 septembre 2022
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L'arrêté sur les professionnels des crèches porte un "coup fatal au moral" de la Fneje

La Fédération nationale des éducateurs de jeunes enfants (Fneje) détaille, dans un long communiqué, les raisons de son opposition à l'arrêté « tant attendu » du 29 juillet, relatif aux « professionnels autorisés à exercer dans les modes d’accueil du jeune enfant ». 

Tout d'abord, la Fneje proteste contre l'élargissement de la liste des qualifications admises pour travailler en établissement d'accueil collectif, avec désormais des formations sans « aucun lien avec la petite enfance », si ce n'est d'ouvrir au « secteur sanitaire, médico-social et éducatif » – à l'image des aides-soignants ayant un an d'expérience avec de jeunes enfants.

Mais ce sont surtout les possibilités de déroger à cette liste, dans un contexte local de pénurie de professionnels, qui indignent la Fneje. Selon la fédération, le « parcours d'intégration » prévu pour les non-qualifiés, possiblement « en situation de fragilité », méconnaît le temps de travail déjà « extrêmement contraint » des responsables de structures, ainsi que l'épuisement actuel de bien des « équipes en difficulté ».

« Serions-nous d’accord pour qu'une personne non formée devienne pompier du jour au lendemain ? Confieriez-vous vos enfants à un maître-nageur sauveteur sans formation ? », demandent les éducateurs de jeunes enfants, qui rejettent l'idée que leurs « diplômes ne valent rien » et que leurs « métiers ne s'apprennent pas »

C'est toutefois dans ce contexte de crise des effectifs que les établissements d'accueil du jeune enfant (EAJE) ont obtenu, in extremis, le report de l'entrée en vigueur d'un décret d'août 2021 qui réforme, à partir du 1er septembre 2022, leurs modalités de fonctionnement. Un décret publié ce 31 août reporte finalement au 1er janvier 2023 la mise en oeuvre de cette réforme pour les structures disposant d’une autorisation d’ouverture ou qui ont fait l’objet d’un avis du président du conseil départemental avant le 1er septembre 2021.

Dans le même esprit, les nouvelles modalités de calcul de l’effectif moyen annuel de l'établissement n'entreront en vigueur qu'au 1er janvier prochain.

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