« Et vous, abandonneriez-vous vos enfants après leur majorité ? » La question est posée par Repairs! 75, l'association d'entraide des personnes accueillies en protection de l'enfance, à Paris. Et elle s'adresse notamment à la Première ministre, alors que s'engage l'examen parlementaire du projet de loi finances pour 2024.
C'est que « le financement de la loi "protection des enfants" nécessite d'être renforcé », et notamment sur le volet des jeunes majeurs, plaident les militants, dans cette campagne lancée le 25 septembre avec le soutien de Cause majeur! et des Oubliés de la République.
En outre, si la loi Taquet de 2022 a déjà étendu l'aide sociale à l'enfance (ASE) aux moins de 21 ans sans ressources ou sans soutien familial suffisants, l'association appelle à clarifier le texte, et à instaurer « un droit opposable à l'accompagnement socio-éducatif ».
Repairs! 75 veut ainsi que soit proposé un « projet d'accompagnement vers l'âge adulte » qui soit individualisé et évolutif, sans conditions ni contrat d'engagement et jusqu'à 25 ans si nécessaire, pour permettre d'accéder à un logement stable, aux soins, à un parcours professionnel, à la culture, etc.
Alors qu'en moyenne les jeunes quittent le domicile parental à 24 ans, selon l'Insee, ceux de l'ASE doivent prendre leur autonomie autour de 19 ans, souligne Repairs! 75.
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