Aboutira-t-on à une grande loi sur la perte d'autonomie ? Se dirige-t-on plutôt vers des dispositions dans les lois budgétaires ? Pourquoi a-t-on tant de mal à avancer sur l'enjeu du vieillissement ? Spécialiste de ces questions, le député socialiste Jérôme Guedj propose son éclairage et annonce une initiative parlementaire.
Coup de tonnerre cet été dans le Landerneau des militants de l'âge ! Le 17 août, le journal Le Monde annonce que la loi Grand âge, promise par le président de la République en 2018, risque de ne pas voir le jour. À la place, le ministre des solidarités et de l'autonomie Jean-Christophe Combe envisagerait plusieurs dispositions. Parmi elles, une grande conférence nationale sur la lutte contre la perte d'autonomie, et la création d'une instance réunissant des représentants des personnes âgées - sur le modèle du Conseil national consultatif des personnes handicapées (CNCPH) .
Le PLFSS 2023 pourrait par ailleurs, toujours selon Le Monde, intégrer des promesses du candidat Macron, comme le recrutement de 50 000 soignants pour les Ehpad et le financement de deux heures supplémentaires d'aide à domicile par semaine. Afin de peser sur les décisions budgétaires, la présidente de la commission des Affaires sociales, Fadila Khattabi (Renaissance, ex-LREM), avait annoncé le 20 juillet la création d'un groupe de travail transpartisan sur les questions de longévité et d'autonomie.