C'est une décision importante qu'a prise la ministre Brigitte Bourguignon. Dans un texte de recommandations datées du 11 décembre et valables du 15 décembre au 3 janvier, elle imprime une nette inflexion dans l'ouverture des Ehpad.
Sur le front des visites, un certain nombre de règles demeurent, comme celle de prendre rendez-vous. Elles doivent toujours s'effectuer, en général, dans un espace dédié qui est soumis aux règles d'hygiène bien connues. À noter que les jauges d'admission et la durée des visites peuvent être augmentées. Mais le texte introduit une nouveauté attendue par de nombreuses familles : la possibilité d'une visite en chambre. Quatre situations peuvent la justifier : les salles de visite sont indisponibles ; le résident est positif au Covid ; il ne peut pas se déplacer ; une aide humaine est indispensable pour le résident. Attention, les visites en chambre sont laissées à la libre appréciation des directions d'établissement, ce qui promet ici ou là de fortes tensions avec les familles.
Autre innovation : des sorties en famille facilitées. Elles sont cependant encadrées par quelques règles. Pour sortir, le résident doit être testé négatif. Ses proches sont encouragés à faire de même et à respecter, pendant le séjour, les gestes barrières. À son retour, le résident devra effectuer un nouveau test, et s'il est déclaré positif, ne pas participer aux activités collectives pendant une semaine. Certaines organisations, comme le Synerpa, avaient réclamé, dans ce cas, un confinement plus strict.
Enfin, le ministère insiste sur l'organisation d'événements internes et externes « à visée conviviale, festive ou spirituelle », avec toutes les précautions requises (les repas doivent se faire par groupe de six maximum). Pour cette période de fêtes, les ARS sont chargées de trouver des renforts humains aux établissements (jeunes en service civique, étudiants en santé, anciens professionnels médico-sociaux, etc.).