Trois jours après l'annonce officielle de la disparition de l'Observatoire national de la pauvreté et de l'exclusion sociale (Onpes) absorbé par le Conseil national de lutte contre l'exclusion (CNLE), la secrétaire d'Etat Christelle Dubos a voulu rassurer en expliquant que demain sera mieux qu'hier.
C'est ce qu'on appelle une opération déminage. Fin octobre, une flopée de responsables associatifs (Manuel Domergue, Florent Gueguen) et de chercheurs (Serge Paugam, Philippe Warin, Jean Gadrey) s'inquiétaient publiquement dans une tribune publiée par Libération de la disparition de l'Observatoire national de la pauvreté et de l'exclusion sociale (Onpes).
Mettre sous le tapis
L'accusation était claire pour les protestataires : le gouvernement avait l'intention de « brider une expression indépendante sur des sujets aussi sensibles que celui des inégalités économiques, sociales, territoriales, éducatives, de santé, de logement. » En clair, la situation sur le terrain de la pauvreté n'étant pas réjouissante (voir les dernières statistiques de l'Insee), autant mettre sous le tapis les instruments d'observation.