« Faire date pour un véritable changement de société » : tel est le « vaste projet » confié par le secrétaire d'État Adrien Taquet à la « commission indépendante inceste et violences sexuelles faites aux enfants », à l'occasion de son installation le 11 mars.
Initialement présidée par Élisabeth Guigou, démissionnaire en janvier après la publication du témoignage de Camille Kouchner, la conduite en avait finalement été attribuée à Édouard Durand, juge des enfants de Bobigny, et Nathalie Mathieu, directrice générale de l'association Docteurs Bru.
La commission comprend 27 autres membres, dont Fabienne Quiriau de la Cnape, Marie-Françoise Bellée-van-Thong de l'Andass, mais aussi la psychiatre Muriel Salmona ou le magistrat Patrick Poirret.
Face à ces « crimes de masse » qui « touchent tous les milieux », Adrien Taquet donne deux ans à la commission pour « partir de la parole des victimes » avant de « formuler des recommandations pour améliorer les réponses », et notamment « contribuer à la prévention », « mieux protéger et accompagner les victimes », y compris par la formation des professionnels.
Parallèlement, la réponse pénale est déjà appelée à évoluer avec la proposition de loi pour « protéger les jeunes mineurs des crimes sexuels », adoptée en première lecture à l'Assemblée nationale le 15 mars.
À lire également :