Dans son rapport thématique annuel, la Cour des comptes présidée par Pierre Moscovici fait le point sur les politiques de jeunesse à travers seize thématiques. Zoom sur trois d'entre elles : les jeunes majeurs sortant de l'ASE, la situation des maisons des adolescents et la question des addictions.
C'est loin d'être catastrophique mais il y a de nombreux dysfonctionnements à corriger. C'est en résumé la tonalité du rapport présenté le 19 mars par le premier président de la Cour des comptes Pierre Moscovici. Son thème ? Les politiques publiques en faveur des jeunes.
Les magistrats des juridictions financières nationale et régionales, épaulés par une dizaine de spécialistes des questions de jeunesse, ont placé le focus sur les 15-25 ans, une période qui va de la sortie du collège à l'entrée dans la vie professionnelle.
12 % du budget de l'État
L'effort global de l'État en faveur des 9 millions de 15-25 ans est estimé par les magistrats financiers à 53,5 milliards d'euros (Md€), soit 12 % du budget de l'État (sachant que cette tranche d'âge représente 13,2 % de la population).
Sur cette enveloppe globale, l'Éducation nationale en absorbe les quatre cinquièmes et la mission travail et emploi représente plus de 5 Md€, dont 3,5 Md€ pour les exonérations de charges pour l'apprentissage.
À noter que ce chiffre ne tient pas compte de l'investissement – difficile à évaluer, selon la Cour – des collectivités locales et des organismes de sécurité sociale.
Zoom sur trois thèmes
Quatre grandes parties structurent ce rapport : « accéder à l'éducation et à la formation », « l'aide à l'entrée dans la vie active et à l'autonomie », « les politiques de prévention à destination de la jeunesse » et « l'apprentissage à la citoyenneté et à la vie dans la cité ». Et dans chaque grande partie, quatre thèmes sont abordés avec des recommandations conclusives sur chacun des thèmes.