Des placements non exécutés, des délais de plus de six mois pour mettre en œuvre des mesures d'assistance éducative en milieu ouvert... La Défenseure des droits « a décidé de se saisir d'office » de ces « situations extrêmement préoccupantes » signalées, dans le Nord et la Somme, par plusieurs juges des enfants.
Mais « au-delà des situations de ces départements », Claire Hédon et son adjoint Éric Delemar, Défenseur des enfants, « s'alarment, une fois de plus, de l'état dramatique de la protection de l'enfance aujourd'hui, qui n'est, dans de nombreux territoires, plus dûment assurée », écrit la Défenseure des droits dans un communiqué.
En effet, « les mises en danger se multiplient », du fait du manque de places, mais aussi de professionnels, dont les conditions de travail empêchent de « mettre au cœur de leurs actions l'intérêt supérieur de l'enfant ».
Et après que plusieurs réformes de la protection de l'enfance ont été votées, sans « une réelle réflexion » sur « leur application sur le terrain », les travailleurs sociaux se retrouvent « tiraillés entre la nécessité d’appliquer des textes parfois complexes et l’insuffisance des moyens qui leur sont donnés », et même « malmenés par des injonctions contradictoires ».
La saisine d'office doit permettre « de dresser un état des lieux précis et adresser des recommandations tant aux départements qu’aux services de l’État », précise l'institution.
À lire également :