L'un des enjeux de la Semaine de lutte contre la dénutrition qui se déroule partout en France jusqu'au 19 novembre est de sensibiliser les professionnels du médico-social sur la complexité et la gravité de cette situation chez les personnes accompagnées. Au vu d'une étude dévoilée par la Fédération française des services à la personne et de proximité (Fédésap), on peut dire qu'il reste du travail à réaliser.
Que dit cette étude ? Si neuf professionnels sur dix de l'aide à domicile ont entendu parler de dénutrition, deux tiers d'entre eux ne considèrent pas qu'il s'agit d'une maladie. Celle-ci concernerait au moins deux millions de personnes, rien qu'en France. Près d'une moitié des personnes interrogées estime qu'il est normal de maigrir en vieillissant.
Dans le même ordre d'idée, pour 28 % des professionnels, les personnes âgées ont moins besoin de manger de viande. Plus inquiétant encore, seulement 30 % des répondants estiment qu'on peut traiter efficacement la dénutrition. Ils ne sont d'ailleurs qu'un professionnel sur deux à avoir signalé au médecin traitant un cas de dénutrition
Mais cette enquête éclaire également sur le manque d'informations sur cette situation : seuls 20 % des professionnels ont bénéficié d'une formation sur la dénutrition. « Il faut augmenter les apports alimentaires et aider les professionnels à sortir d’un certain niveau d'incertitude. La formation doit être pluri-professionnelle », estime Agathe Raynaud Simon, présidente du Collectif de lutte contre la dénutrition.
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