Comment contourner l'absence de langue commune entre des jeunes migrants isolés et leurs "accueillants" pour établir une relation éducative ? Dans un article de l'ouvrage "Jeunes migrants, le temps de l'accueil", deux psychologues proposent des solutions.
L'un des premiers obstacles que rencontrent les jeunes migrants en arrivant dans un pays étranger est certainement la barrière de la langue. Obstacle pour eux-mêmes, mais obstacle également pour les personnes chargées de les accueillir et de les aider, qu'elles soient professionnelles ou bénévoles.
Comment faire pour se comprendre, comment communiquer si on ne parle pas une langue commune ? Dans un article publié dans Jeunes migrants, le temps de l'accueil (éd. Chronique sociale), Nicolas Davaze et Florence Halder, psychologues, s'interrogent sur les effets produits par « l'absence d'un code commun » et proposent des stratégies pour pouvoir « "faire avec" cette absence ».
Absence de code commun
La première difficulté en l'absence de langue commune, c'est bien sûr le fait de ne pas pouvoir comprendre l'autre, ni lui parler. Projetés dans un pays d'accueil qu'ils ne connaissent pas, dont ils ne parlent pas la langue, les mineurs isolés se retrouvent dans l'impossibilité de comprendre les personnes qu'ils rencontrent, et d'exprimer leurs besoins ou demandes.