La prise de parole des enfants protégés ne se limite pas aux conseils de la vie sociale. Encore faut-il laisser aux professionnels du temps, des outils et des espaces pour écouter, juge Sandrine Dautigny, responsable "enfance" à l'Uriopss Hauts-de-France.
Le 24 janvier, vous avez proposé une journée d’étude sur la participation dans la protection de l’enfance. Les conseils de la vie sociale (CVS) ne suffisent-ils donc pas à favoriser l'expression des jeunes dans les établissements ?
Sandrine Dautigny Effectivement, la loi 2002-2 avait prévu ces CVS ainsi que d'autres formes de participation, dans les établissements et services. Mais plus de vingt ans après, j’ai le sentiment qu’on commence seulement à en entrevoir les effets. De fait, la thématique a pu émerger avec le rapport du Défenseur des droits, de 2020, sur la parole de l’enfant…