Cette année 2025 va-t-elle virer au rouge pour les 4 600 structures d'insertion par l'activité économique (SIAE) ? La question se pose à la lecture du courrier envoyé, le 15 janvier, par huit réseaux du secteur (Coorace, Chantier école, Fédération des acteurs de la solidarité, Fédération des entreprises d'insertion, Emmaüs, UNAI, Mouvement des régies, Cocagne) à la ministre du Travail et des Solidarités, Catherine Vautrin.
« Le projet de loi de finances pour 2025 prévoit un volume de financement qui ne permet pas de maintenir l’existant compte tenu de la réévaluation du Smic », écrivent les signataires réunis dans un collectif qui déplore sur le terrain « des ruptures d'engagement des collectivités territoriales et en particulier des départements ».
Le collectif IAE s'alarme notamment du gel du déploiement du Plan d'investissement dans les compétences (PIC) pour l'IAE, dans l'attente d'un budget, ce qui bloque les actions de formation des 145 000 personnes actuellement accompagnées par les structures.
« Dans ce cadre, l’action indispensable des SIAE est rendue extrêmement complexe et leur pérennité est en jeu à court terme, alors même qu’elles se révèlent indispensables aux vues de la reprise du chômage et de la mise en œuvre de la réforme pour le plein emploi. »
Les organisations demandent dès lors « une sanctuarisation des budgets alloués à l'IAE par rapport à 2024 » et un dégel des autorisations d'engagement pour le PIC IAE.
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