Dans un rapport d’évaluation, la chambre régionale des comptes d’Île-de-France présente les atouts de la politique de prévention spécialisée conduite à Paris. Elle note que les services répondent difficilement aux évaluations de la Haute Autorité de santé (HAS) en raison de "critères non pertinents".
Alors que la prévention spécialisée a été menacée dans le Nord et qu'elle fait les frais de coups de rabot budgétaire dans plusieurs départements (en Essonne et dans l'Hérault notamment), un rapport de la chambre régionale des comptes (CRC) d’Île-de-France daté de décembre 2024 mais rendu public le 11 avril, met en lumière l’intérêt de cette politique publique auprès des jeunes.
12 200 jeunes en 2023
La CRC a en effet mené, dès 2018, une évaluation de cette mission pilotée par la Ville de Paris (qui a la double compétence communale et départementale) et est mise en œuvre par neuf associations. Au total, environ 12 200 jeunes de 12 à 21 ans ont été accompagnés en 2023.
D'une façon générale, les auteurs constatent que la prévention spécialisée est « une réponse adaptée aux besoins des jeunes en voie de marginalisation » et qu’elle « a une action éducative précieuse » auprès de ce public.