Après l'accord trouvé en commission mixte paritaire, le vote définitif de la proposition de loi "Bien vieillir" à l'Assemblée nationale aurait dû être une formalité : il n'en fut rien ! En cause, la non-reprise par le nouveau gouvernement de l'engagement pris par Élisabeth Borne d'une loi sur le grand âge. Récit d'une journée pleine de rebondissements.
Finalement, mardi 19 mars en fin de soirée, l'Assemblée nationale a voté la version de la proposition de loi (PPL) « Bien vieillir » issue de la commission mixte paritaire. Le score large de ce scrutin (177 pour, 51 contre) ne traduit pas le suspense qui a plané tout au long de la journée. En voici le résumé.
Apéritif ou plat de résistance ?
Ça commence sur France inter, à 8 h 20, avec trois invités : la députée Renaissance Annie Vidal, co-rapporteure de la PPL, le journaliste Victor Castanet et le nouveau patron d'Orpea, Laurent Guillot. Honnête, la parlementaire reconnaît ne pas avoir de calendrier sur une future loi grand âge (la PPL Bien vieillir ayant toujours été considérée comme une première brique).
Intervenant à l'antenne, le député socialiste Jérôme Guedj a des mots très durs sur ce nouveau gouvernement qui ne se sent pas tenu par la promesse du précédent (celui d'Élisabeth Borne) pourtant issu de la même majorité. « C'est un bras d'honneur aux parlementaires », s'exclame-t-il. Au cours du débat radiophonique, l'animateur Nicolas Demorand s'interroge à propos de cette PPL : « Cette loi, c'est l'apéritif ou le plat de résistance ? »