Une démarche de consensus, menée par Geneviève Gueydan, vient d’aboutir à 23 propositions pour réengager les acteurs de la protection de l’enfance dans les interventions à domicile. Elle mise notamment sur les pratiques professionnelles.
« Chaque fois qu'il est possible, le mineur doit être maintenu dans son milieu actuel. » Le principe est inscrit dans le Code civil, à l’article 375-2, au sujet de l’assistance éducative que la justice peut ordonner pour les enfants en danger ou au développement menacé. Et dans les faits, de toutes les mesures de protection de l’enfance prononcées, les interventions à domicile représentent « au total plus de la moitié ». Pour autant, « elles semblent politiquement, stratégiquement et techniquement moins investies que l’accueil par les décideurs locaux » : seulement 7 à 10 % des dépenses d’aide sociale à l’enfance (ASE) des départements leur sont consacrées. Cette « place ambivalente » est le point de départ du rapport remis par l’inspectrice générale Geneviève Gueydan, le 20 janvier à Rennes, au secrétaire d’Etat Adrien Taquet.