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Article22 avril 2025
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La protection de l'enfance racontée par une assistante sociale japonaise

Akiko Awa, ancienne assistante sociale japonaise, docteure en sciences humaines et chercheuse en sociologie, est venue raconter la protection de l'enfance au Japon, lors des 45e Assises du Cnaemo. Spécialiste de l'approche comparée, elle raconte que la France est un véritable "modèle".

En France, « ce sont les professionnels qui ont rendu les choses possibles. Le militantisme fait vivre le social », estime Akiko Awa, docteure en sciences humaines et chercheuse en sociologie, spécialisée dans les sujets liés à la protection de l'enfance.

L'Hexagone fait figure d'exemple à ses yeux. Celle qui fut assistante sociale pendant deux ans au Japon a partagé son expérience lors d'une intervention pendant les 45e Assises du Carrefour national de l'action éducative en milieu ouvert (Cnaemo), organisées début avril 2025.

Pas d'éducateurs, ni de juge pour enfants

Au Japon, la protection de l'enfance reste largement déficiente. « Même si la Convention internationale des droits de l'enfant a été signée en 1990, il n'existe ni de juge des enfants, ni d'éducateurs spécialisés, ni de brigade de protection des mineurs », déplore-t-elle. À peine 0,2 % des mineurs sont suivis par l'aide sociale à l'enfance.

Selon Akiko Awa, l'enfant n'est pas considéré comme une personne à part entière. « Il porte la responsabilité du bonheur de ses parents », explique-t-elle. Se plaindre ou accuser un adulte est « mal vu », et les professionnels n'interviennent que très rarement dans les questions liées à l'éducation, au bien-être ou au droit de l'enfant. « Tant que les parents ne demandent pas de l'aide, rien n'est fait ».