Le rendez-vous de la recherche sur l'autonomie de la CNSA accueillait, le 8 octobre, l'économiste Anne Penneau. Dans une thèse de doctorat, celle-ci a étudié le lien entre la qualité de l'hébergement en Ehpad et le prix payé par le résident.
En compilant des études réalisées avant le Covid, Anne Penneau, de l'Institut de recherche et documentation en économie de la santé (Irdes), a défini cinq grands ensembles d'indicateurs de qualité : encadrement en personnel soignant, en personnel d'hôtellerie et administratif, qualité du bâtiment, relations avec l'extérieur (HAD, télémédecine) et résultats en termes de recours aux urgences ou à l'hospitalisation.
La chercheuse a établi qu'il existe peu de liens entre la qualité de la prise en charge et le prix demandé. En fait, deux critères sont déterminants dans le montant du reste à charge : le prix du m² du terrain de l'Ehpad et le statut lucratif ou non de l'établissement.
Par ailleurs, la structuration de l'offre d'Ehpad sur un territoire influe aussi sur les prix. « Les Ehpad lucratifs qui ont peu de concurrence de la part du secteur non lucratif peuvent augmenter les prix tout en baissant leur qualité », constate Anne Penneau.
Mais comment faire connaître les critères de qualité au grand public ? Anne Penneau constate qu'il n'existe pas de système de type Scope santé.
Appelé à réagir, Saïd Acef, directeur adjoint des services départementaux des Landes (qui compte un seul petit Ehpad commercial), juge qu'il serait important que les Ehpad respectant les critères de qualité (labels, certifications) soient mieux financés. « Les Ehpad mettant en œuvre des actions de prévention de la perte d'autonomie sont perdants avec les coupes Pathos », affirme-t-il.
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