L'Observatoire de la décentralisation et de l'action sociale (Odas) a été pendant 35 ans un aiguillon pour les collectivités locales sur les politiques en direction des publics vulnérables. La réduction drastique des financements de l'État va aboutir à sa liquidation qui témoigne d'une domination de plus en plus forte des logiques gestionnaires.
« Je suis très amer. Nous n'avons pas démérité. » Ce 5 mars, à la veille de la décision du tribunal devant acter la liquidation de l'Observatoire de la décentralisation et de l'action sociale (Odas), son délégué général Didier Lesueur ne cache pas son dépit devant un tel résultat. Ce alors que les travaux de l'Odas – aussi bien le baromètre annuel des dépenses sociales des départements que ses études thématiques, comme la dernière sur la PCH parentalité – font l'unanimité.
Trois sources de financement
Didier Lesueur a vraiment le sentiment que l'Odas, créée voici 35 ans par Jean-Louis Sanchez, paie les frais du désengagement de l'État et de l'évolution technocratique, notamment des départements.