C'est une petite victoire sur le front des revalorisations salariales dans le secteur médico-social : le 24 octobre, lors des questions au gouvernement, la ministre des Solidarités et des Familles, Aurore Bergé, a annoncé l'extension aux Ehpad privés non lucratifs de la revalorisation du travail de nuit, déjà promise aux Ehpad publics, afin « qu'il y ait la même symétrie entre les établissements sanitaires et les établissements médico-sociaux ».
Cette mesure devrait donc être intégrée au projet de loi de financement de la sécurité sociale (PLFSS) pour 2024, dont l'examen en séance publique à l'Assemblée nationale vient de débuter.
Cette revalorisation avait d'abord été annoncée, le 31 août, par la Première ministre, pour les personnels de nuit exerçant dans les hôpitaux publics, avant qu'Aurore Bergé garantisse, lors des universités d'été de la Fédération hospitalière de France (FHF), que les professionnels des Ehpad publics en seraient aussi bénéficiaires. Ce qui avait aussitôt provoqué la colère des fédérations du secteur associatif, qui voyaient se profiler un nouveau « Ségur » à deux vitesses.
Interpellée par la presse le 20 octobre, Aurore Bergé avait assuré qu'elle se battait pour que cette revalorisation ne soit pas limitée aux Ehpad publics : c'est donc chose faite.
Ce qui réjouit Daniel Goldberg, président de l'Uniopss, qui, sur Linkedin s'est félicité que « la mobilisation [de l'Union] et des autres acteurs du secteur pour que les associations ne soient pas, une fois de plus, une variable d’ajustement budgétaire des politiques publiques, [ait] payé ».
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