Le dernier congrès de l'Unccas a consacré une table-ronde aux moyens de prendre en charge la santé mentale. Cette question qui a pris de l'ampleur depuis le Covid et interroge les politiques de lutte contre les précarités, notamment au niveau communal.
« Deux tiers des déterminants de la santé mentale sont psychosociaux. La réponse ne peut donc être seulement sanitaire. » Directrice de Psycom, un organisme public d'information sur la santé mentale, Aude Caria s'attache à défaire les clichés sur un domaine qui fait encore peur. Elle combat, notamment, l'idée d'une impuissance des politiques publiques.
Or depuis l'apparition du Covid, ces atteintes à notre psychisme se font de plus en plus courantes. En près de deux ans, la France a enregistré une hausse de 5 points de la proportion des personnes présentant un état dépressif (15 % en septembre 2021) et une progression de 10 points pour les états anxieux (23 %), d'après Santé publique France. Du côté des médicaments, la hausse des délivrances d'antidépresseurs sur ordonnance a même atteint les 8 %. Ce qui représente tout de même une croissance annuelle d'un million de prescriptions.