Le collectif Alerte, qui rassemble les associations de lutte contre la pauvreté, s’inquiète de la disparition annoncée lors du comité interministériel de la transformation publique le 15 novembre du Fonds de la complémentaire santé solidaire (fonds CMU) en 2021. Une annonce intervenue quelques jours après le lancement de la complémentaire santé solidaire qui fusionne la CMU-C et l’aide à la complémentaire santé (ACS). « Financé, évalué et déployé par le Fonds de la complémentaire santé solidaire, [ce dispositif] nécessite une véritable animation et ne peut se limiter à une simple gestion administrative », argumente Alerte, pour qui, « faire disparaître cet organe dans un an est un mauvais signal pour les associations », dont plusieurs siègent au conseil de surveillance et au comité de suivi du fonds.
Sa disparition signifie aussi la suppression du travail d’enquête, d’étude et de recherche sur les bénéficiaires, leur accès aux soins, l’observation du non-recours qui y est mené, autant de travaux jugés « indispensables pour garantir un accès à la santé de qualité pour tous » et qui « participent en effet à la transparence et l’objectivation nécessaires face aux préjugés et discriminations qui touchent les prestations sociales dans leur ensemble ».
Les associations demandent donc au gouvernement de revenir sur sa décision de suppression.