Alors que la commission d’enquête relative aux manquements des politiques de protection de l’enfance a repris ses travaux le 16 janvier à l'Assemblée nationale, le Comité de vigilance des enfants placés – porté par l’association Les oubliés de la République – juge que cette instance « se transforme en caisse enregistreuse, enchaînant auditions et tables rondes (…) posant des constats larges et redondants ».
Pour aller au-delà d’un état des lieux et faire de cette commission « un levier de changement concret », le comité invite à s’appuyer sur les expériences de terrain. C’est ainsi qu’il lancera, en 2025, une plateforme baptisée « GéoASE », permettant de « cartographier les bonnes pratiques départementales et de suivre en temps réel les politiques de protection de l’enfance ».
L’opération s’avère complexe, en particulier sur la question des jeunes majeurs. L’association des Oubliés de la République tente en effet d’obtenir des données sur les contrats jeunes majeurs, censés accompagner les jeunes sortant de l’aide sociale à l'enfance (ASE), auprès des départements. « Si près d’une vingtaine a répondu, comme la Charente ou le Finistère, ces informations restent difficiles d’accès face au silence des autres », déplore l’association.
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