Dans leur rapport sur les droits des enfants, Jacques Toubon et Geneviève Avenard avancent des pistes contre les maltraitances des professionnels. Mais ils pointent aussi les violences d’un système qui manque de moyens, à la « logique gestionnaire ».
Encore un réquisitoire contre les professionnels de la protection de l’enfance ? L’intention pouvait se deviner, derrière le titre du dernier rapport du Défenseur des droits, Enfance et violence : la part des institutions publiques… Mais Jacques Toubon l’aura répété, le 18 novembre, en présentant sa publication avec la Défenseure des enfants, Geneviève Avenard : « Nous faisons cause commune avec les travailleurs sociaux ! » Il les appelle, bien sûr, à « mettre en œuvre les droits des enfants »… Mais à vrai dire, pour les éducateurs exténués comme pour les directeurs débordés, ce rapport annuel sur les droits des enfants pourrait fournir bien des arguments. Car derrière les violences du quotidien, il aboutit à dénoncer les « moyens insuffisants consacrés à l’enfance » ainsi que certaines « logiques administratives ».