Face à l'urgence sociale, Jean Castex a listé ses aides pour les plus modestes, ses distributions de masques, mais aussi ses "solutions d'insertion" et ses appuis au logement et à l'hébergement. "Des mesures pansements", aux yeux d'ATD Quart Monde.
« Nous sommes revenus en urgence sanitaire, vous le savez, mais nous sommes aussi en urgence sociale ! » Le message n’aura finalement été proclamé par Jean Castex que le 24 octobre, devant un centre d’hébergement et de réinsertion sociale (CHRS) d’Emmaüs solidarités, à Epinay-sur-Orge (Essonne).
Initialement, la présentation de ces « nouvelles mesures » contre « la bascule dans la pauvreté » était programmée pour le 17 octobre, Journée mondiale du refus de la misère. Mais l’assassinat du professeur Samuel Paty, évidemment, a bouleversé les agendas... Mais il reste que, malgré ses annonces, le Premier ministre n'a pas convaincu les associations de sa mobilisation.
L'éruption des besoins
Au moins l’éruption des besoins est-elle mesurée par le gouvernement. Il révèle en effet des chiffres alarmants de la Caisse nationale des allocations familiales : au déconfinement, en mai, les demandes de RSA avaient augmenté de près de 20 % en un an, et les dépenses de RSA, de 10 %.
Les 19 mesures empaquetées ce 24 octobre seront donc bienvenues pour leurs bénéficiaires. Sur les presque 1,9 milliard d’euros annoncés pour ce nouveau plan, plus de la moitié (1,1 milliard) aboutira, de fait, à des versements exceptionnels pour des ménages modestes.