Dans la métropole lyonnaise, l’expérimentation de revenu solidarité jeunes (RSJ), débutée en 2021, livre de premiers résultats encourageants. Une voie pour inspirer, à plus large échelle, un RSA accessible dès l’âge de 18 ans ?
La mesure avait été annoncée à la fin de l’hiver 2020. Dans un contexte de crise sociale consécutive à la pandémie de Covid-19, touchant en particulier la jeunesse, le débat sur l’ouverture du revenu de solidarité active (RSA) dès l’âge de 18 ans était relancé.
Prenant le contrepied de l’exécutif sur la question, la Métropole de Lyon, acquise aux écologistes, avait alors dégainé son expérimentation de revenu solidarité jeunes (RSJ), pour laquelle elle annonçait mobiliser un budget annuel de dix millions d’euros.
Entre 300 et 400 euros
Parmi les conditions d’accès à ce revenu spécifique ? Être âgé de 18 à 24 ans inclus, résider depuis au moins six mois sur le territoire de la Métropole lyonnaise et ne pas bénéficier d’une autre aide financière existante (allocation pour adulte handicapé (AAH), contrat d’engagement jeune (CEJ), contrat jeune majeur...).
En pratique, le RSJ, d’un montant allant de 300 euros à 400 euros (selon que le bénéficiaire déclare ou non des revenus d’activité), peut être versé pour une durée allant jusqu’à deux ans.
Les jeunes « hors des radars »
Avec plus d’un millier de bénéficiaires, l’expérimentation lyonnaise, mise en œuvre depuis un peu plus d’un an, a désormais achevé sa phase de rodage.
« Ce dispositif est destiné à soutenir les jeunes hors des radars des systèmes de protection existants, l’idée sous-jacente étant de combler les "trous dans la raquette", rappelle le président de la Métropole de Lyon, Bruno Bernard. Une évaluation du RSJ est en cours afin de s’assurer que la cible des bénéficiaires est atteinte, que le dispositif est simple d’accès et qu’il répond bien aux attentes de ces publics et des acteurs qui les accompagnent. »