Dans son rapport annuel sur l'état de la pauvreté qui s'appuie sur les chiffres de 2021, le Secours catholique met en avant une dégradation globale de la situation des pauvres. L'ONG montre également que la crise sanitaire a fait apparaître une nouvelle catégorie de gens précaires qui échappent en partie aux radars de la protection sociale.
« Quand on a le RSA ou même moins [...], il faut toujours regarder son porte-monnaie. [...] C'est un stress existentiel qui colle à la peau. Il y a des besoins vitaux qu'on ne peut pas satisfaire pour manger, pour se chauffer ou pour se soigner. [...] Toute notre énergie est canalisée pour savoir ce qu'il faut acheter, quelles sont les promotions et où. » Avant de s'exprimer par des chiffres, la pauvreté, c'est d'abord des réalités vécues qui collent à la peau comme un sparadrap.
« Personne ne sait si tu as faim »
Sollicité par le Secours catholique pour décrire leur situation, ce groupe de personnes du Rhône a également écrit : « Nous dissimulons la pauvreté que nous vivons, on fait semblant que tout va bien en se maquillant, en s'habillant bien. On ne veut pas subir la pitié ou les donneurs de leçons. Personne ne sait si tu as faim, tout le monde sait quand tu sens bon. Nous faisons un déni de ce que nous vivons. »