L'examen de la proposition de loi « portant mesures pour bâtir la société du bien vieillir en France », portée par les deux groupes de la majorité Renaissance et Horizons (le 3e groupe, le Modem, ne s'y est pas associé), a démarré en commission des affaires sociales, ce 3 avril à l'Assemblée nationale.
Même si, pour le Synerpa, cette proposition de loi va dans le bon sens, le syndicat patronal considère qu’« en l'état, notre politique en faveur du Grand âge ne sera pas en mesure de répondre aux défis du vieillissement démographique. » Il propose 40 mesures parmi lesquelles la création de 25 000 postes supplémentaires par an (coût de 1,1 milliard d'euros), l'intégration de nouvelles professions dans la section « soin » des Ehpad (comme les enseignants en activité physique adaptée) ou bien encore l'obligation pour tous les soignants de suivre la formation d'assistant de soins en gérontologie.
Pour les services à domicile, le Synerpa demande notamment d'annualiser les plans d'aide APA et de favoriser la mobilité des salariés indépendamment du statut de l'employeur.
« Ne décevons pas une nouvelle fois les personnes âgées » : la Fédération hospitalière de France souhaite que le texte défendu par Annie Vidal soit enrichi par les parlementaires. Cinq prérequis sont cités par la FHF pour aller vers un texte exigeant (financement de 100 000 postes supplémentaires d'ici la fin de la décennie, en proposant 10 000 solutions nouvelles d'accompagnement par an). La FHF rappelle par ailleurs son objectif de fusion des sections tarifaires soin et dépendance, et la nécessité d'une équité socio-fiscale (faire bénéficier les établissements publics des mêmes allègements de cotisations que les opérateurs privés).
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