Le niveau de vie des plus modestes est resté stationnaire, à la sortie de la crise sanitaire, sous l'effet d'une forte inflation, qui a été compensée par des mesures pour le pouvoir d’achat. Résultat, plusieurs indicateurs d'inégalités demeurent au même niveau, élevé.
Il faut « une nouvelle politique de lutte contre la pauvreté » ! La conclusion est formulée par Alerte, le collectif d’associations de lutte contre l’exclusion, à la découverte des toutes dernières statistiques de l’Insee sur les niveaux de vie, pour 2022.
Il est vrai que pour cette année, comme pour la précédente, l’Institut national de la statistique et des études économiques dénombre encore 9,1 millions de personnes pauvres à travers la France métropolitaine.
Un taux de pauvreté à 14,4 %
Pour calculer ce chiffre, l'Insee établit le niveau de vie « médian », en dessous duquel vit exactement un habitant sur deux. Pour 2022, celui-ci était de 24 330 € par an, pour ceux vivant en logement ordinaire. Cela correspond, pour une personne seule, à un « revenu disponible » de 2 028 € par mois – après impôts et cotisations salariales. Dès lors, le « seuil de pauvreté monétaire », fixé à 60 % de ce niveau de vie médian, a atteint 1 216 € par mois en 2022.