« À métier et charge de travail égaux, ne pas prendre en compte les professionnels du secteur non lucratif dans [les] revalorisations [du travail de nuit] risque de provoquer de nouveaux départs de nos établissements ». Cette alerte de l'Uniopss rejoint celle des autres fédérations du secteur non lucratif – la Fehap, Nexem, l'AD-PA et la Fnadepa – qui réclament l'application au secteur privé non lucratif des revalorisations du travail de nuit, du dimanche et des jours fériés, annoncées pour les hôpitaux et les établissements médico-sociaux de la fonction publique hospitalière (FPH) par la ministre des Solidarités et des Familles le 6 septembre.
Marquée par les suites du Ségur de la santé, l'Uniopss craint, comme tout le champ associatif, que « cette injustice [ne renforce] la concurrence entre les secteurs et les professionnels ».
À ce stade, le cabinet d'Aurore Bergé ne semble pas prévoir d'extension au champ associatif de cette mesure qui doit concerner 90 000 ETP dans le public (soit 110 000 personnes), selon le responsable de la communication de la ministre. Pour la financer, une enveloppe de 40 millions d'euros serait d'ores et déjà fléchée dans le projet de loi de financement de la sécurité sociale (PLFSS) pour 2024.
D'ici là, Aurore Bergé aura l'occasion de s'exprimer devant un parterre de professionnels du médico-social en clôture des Assises des Ehpad, le 13 septembre.
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