Quel accompagnement inventer pour les hikikomori ? Cette question, seuls les travailleurs sociaux du Japon peuvent se la poser, face à ce phénomène de « retrait social » propre à l'archipel, où près de 1,5 million d'habitants ne quittent, presque jamais, leur chambre.
Et à cette vulnérabilité nippone s'ajoute encore le « problème 8050 », vécu par leurs parents, souvent octogénaires, se retrouvant ainsi « responsables des finances et de la vie quotidienne de leur enfant hikikomori » qui avoisine alors les 50 ans.
Voilà l'une des particularités, très locales, que peut rencontrer le « Travail social à travers le globe », comme la Revue française de service social a intitulé son dernier numéro.
Au fil des pages, la publication de l'Association nationale des assistants de service social (Anas) permet ainsi de découvrir le travail social mené face au « déplacement forcé des Arméniens d'Artsakh », ou de comprendre l'enjeu d'un « retour des assistants sociaux dans le milieu scolaire sénégalais ».
Pour autant, « à travers tous ces écrits, il apparaît que l'éthique et les valeurs du travail social sont identiques, ce qui est primordial » jugent, en éditorial, les assistantes de service social Marie-Geneviève Mounier et Christine Windstrup.
Le « manque de main-d’œuvre qualifiée » dans l'action sociale, décrit en Suisse, ou les défis posés « par les politiques néolibérales et la culture managériale », en Italie, suggèrent également quelques problématiques actuelles communes.
« Le Travail social à travers le globe : différences et valeurs communes » . Revue française de service social n° 294, 2024-3.
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