Près d'un AMP sur deux a déjà quitté le métier, sept ans seulement après l'avoir débuté. L'âge d'entrée dans ce travail social est un "facteur déterminant dans la durée de carrière", éclaire la Drees, qui pointe aussi l'effet des petits revenus à temps partiel.

Suivre sur dix années les trajectoires de carrière des aides médico-psychologiques (AMP) arrivés dans le métier en 2011 ou 2012 : tel est l’objet d’une nouvelle étude de la Drees, qui espère pouvoir ainsi « mieux appréhender les tensions de recrutement et les besoins de formation à ce métier » médico-social.

23 % de départs en deux ans

Et le premier constat de cette direction de la recherche des ministères sociaux est, à lui seul, saisissant : « Parmi les AMP ayant commencé à exercer en 2011 ou en 2012 pour au moins un an, 23 % ne pratiquent plus ce métier deux ans après. »

Ils sont notamment 7 % à avoir choisi une profession de santé, 7 % à se retrouver en chômage indemnisé, et 3 % seulement à avoir bifurqué vers une autre profession sociale.

Neuf ans après, les rangs sont encore plus clairsemés : 55 % de la cohorte a abandonné le métier d’AMP, que ce soit pour une profession sanitaire (13 %), majoritairement d’aide-soignant, ou encore sociale (9 %), notamment d’éducateur spécialisé ou de moniteur-éducateur.