Comment les assistants sociaux s’impliquent-ils dans la protection de l’enfance aujourd’hui ? Un éclairage en est donné grâce à un questionnaire, proposé à l’été 2018, à tous les adhérents de l’Association nationale des assistants de service social (Anas). Un tiers y a répondu - soit plus de 300 professionnels. Et qu’ils travaillent en polyvalence de secteur, à l’hôpital ou en entreprise privée – voire à l’aide sociale à l’enfance pour 9 % d’entre eux – la plupart accordent, parmi toutes leurs missions, une place « très importante » à la protection de l’enfance. Très concrètement, près de 95 % ont déjà transmis des informations préoccupantes (IP) sur un mineur en danger ou en risque de l’être…
Néanmoins, seule la moitié des répondants (54 %) a pour mission d’évaluer ces IP, parmi toutes les fonctions confiées par l'employeur. Et si 39 % s’estiment « bien formés » en protection de l’enfance, 41 % ne se jugent que « moyennement » préparés. De fait, il arrive à 87 % des assistants sociaux de douter de leur positionnement professionnel en la matière. Et dans ce cas ils cherchent de l’aide, en priorité, auprès de leurs consœurs et confrères, dans leur service ou à l’extérieur. « Cette mise en commun empêche l’incertitude de se transformer en insécurité », conclut-on à l’Anas.