Le Collectif des associations unies et la plateforme Logement pour tou.te.s dénoncent la « criminalisation des sans-logis » que porte selon eux la proposition de loi Kasbarian visant à protéger les logements contre l'occupation illicite.
« On médiatise le cas d’un locataire parti aux Bahamas au lieu de payer son loyer alors que rien n’est dit sur le non-respect de la surface habitable, des normes de décence ou du gel des loyers. À Paris, plus de 30 % des annonces locatives ne respectent pas l’encadrement des loyers. » Jean-Baptiste Eyraud, porte-parole et fondateur de l’association Droit au logement (DAL), ne décolère pas.
Avec les autres associations regroupées au sein du Collectif des associations unies contre le mal logement (CAU) et la plateforme Logement pour tou.te.s, il dénonce une nouvelle fois lors d’une conférence de presse le 22 mars la « criminalisation des sans-logis » en germe dans la proposition de loi pour « protéger les logements contre l'occupation illicite » (ou Kasbarian, du nom du député Renaissance qui la porte).
Moyen extrême
« Le squat est un moyen extrême de se protéger contre les risques d’agression ou de viol quand on dort dans la rue, l’empêcher revient à mettre les concernés en danger de mort », charge Manuel Domergue, directeur des études de la Fondation Abbé Pierre et porte-parole du CAU.