Sur tous les fronts de la politique d'action sociale ou médico-sociale, les associations expriment avec force leur opposition à des mesures contraires à leurs valeurs qui risquent encore de compliquer leur mission. Des départements de gauche ont également indiqué qu'ils continueraient à verser les allocations à tous.
Ce n'est pas une surprise, mais la réaction du monde associatif a été rapide et massive. À notre connaissance, aucune organisation dans le champ des solidarités ne soutient, au moins partiellement, le projet de loi immigration qui a été voté dans la nuit du 19 décembre. Même le groupe SOS, dont le dirigeant Jean-Marc Borello est réputé proche du chef de l'État, a « pris la parole pour dénoncer la loi immigration ».
Résistance constructive
Très en pointe, depuis des semaines dans la contestation de ce projet de loi (elle avait organisé une grève le 18 décembre), la Fédération des acteurs de la solidarité indique qu'elle va « amplifie[r] sa mobilisation auprès des acteurs de la solidarité. » Elle estime que les mesures de ce texte vont « peser lourdement sur les étrangers en précarité, les conditions d’action des professionnels et des bénévoles dans les associations. »
En termes de mobilisation, l'organisation présidée par Pascal Brice, ancien directeur général de l'Ofpra, veut jouer sur deux tableaux : donner des éléments au Conseil constitutionnel – saisi notamment par le gouvernement – sur les « mesures contraires aux principes fondamentaux de solidarité et de fraternité indissociables de notre République ».