Alors même que le choix du Premier ministre n'avait toujours pas été annoncé, la bagarre entre le gouvernement (démissionnaire) et les départements a pris un nouveau tour.
Bruno Le Maire, ministre sortant de l'Économie et des Finances, a écrit dans des documents envoyés aux parlementaires que les dépenses des collectivités locales se sont envolées « bien plus vite que leurs recettes » et qu'elles pourraient être à l'origine de la dégradation des comptes publics de 16 milliards d'euros (Md€). Cela a suscité la colère de Départements de France (DF).
L'association, présidée par François Sauvadet, rappelle que « les départements sont responsables de moins de 1 % des 3 000 milliards d'euros de dettes publiques ». DF déplore que « les budgets des départements servent à financer les promesses sociales des gouvernements successifs ». La part des interventions sociales dans le budget des départements serait ainsi passée de 64 % à 70 % en dix ans.
Rien que pour les allocations individuelles de solidarité (APA, PCH, RSA), le reste à charge des départements aurait doublé, passant en dix ans de 6,3 Md€ à 12 Md€.
DF explique que la montée en puissance des dépenses obligatoires, comme les revalorisations du RSA et les augmentations du point d'indice des fonctionnaires, aboutit à restreindre les autres dépenses des départements sur les collèges, les routes, l'aide aux communes ou la transition écologique.
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