Face au manque d'attractivité de la profession, les gouvernements successifs misent sur l'embauche de D3S non-fonctionnaires. Cette possibilité, encore élargie par la loi Fonction publique du 6 août 2019, est pourtant loin d'avoir fait ses preuves.

C'est une tendance qui se confirme depuis plusieurs années : les directeurs d’établissements sanitaires, sociaux et médico-sociaux (D3S) relevant de la fonction publique hospitalière quittent le navire. Leur nombre chute de manière constante et ceux qui restent délaissent les chefferies. Ainsi, alors qu'on dénombrait 1 596 D3S en établissement en 2008, le Centre national de gestion n'en comptait plus que 1 471 en 2018.

En cause, notamment, la loi dite Mobilité du 3 août 2009 qui a ouvert la possibilité pour les D3S de bénéficier d'un détachement dans le corps des directeurs d'hôpital (DH), et inversement. L'an passé, 207 D3S étaient ainsi en détachement, dont plus de la moitié au sein du corps des DH, après seulement quelques années d'exercice pour certains. De façon plus générale, les D3S sont plus nombreux à quitter la profession qu'à y entrer, l'effectif diminuant en moyenne de 2,1 % par an.