En 2019, sur les 39 000 établissements du secteur privé ayant eu recours toute l’année à des contrats courts (de 31 jours maximum), 17 % appartenaient au secteur de l'action sociale. Et dans les établissements d'hébergement pour personnes âgées dépendantes (Ehpad) privés, leur utilisation y était « quasi généralisée », confirme la Direction de l'animation de la recherche, des études et des statistiques (Dares), à travers deux études sur ces embauches de moins d'un mois.
Dans les structures de l'action sociale qui y recourent intensivement, ces contrats courts sont signés en majorité pour des postes « non qualifiés » - aides à domicile, agents de services hospitaliers, etc. Et dans 74 % des cas, ces employeurs y ont recours pour remplacer des salariés, « en lien avec le nombre de jours de congé et l'absentéisme ». En moyenne, ces contrats courts n'y durent que 5 jours.
Or, une partie de ces contrats pourrait être transformée en contrats stables (CDI ou CDD d'un an), estime la Dares. Cela représenterait un volume équivalent à 36 000 emplois de 5 jours par semaine dans l'action sociale privée. Seraient en majorité concernés les postes d'aides-soignants et d'agents d'entretien.
Confrontés à de forts besoins de remplacements de salariés absents, les employeurs peuvent désormais signer, dans le cadre d'une expérimentation, des « CDD multi-remplacements ».
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