Relevant pour la plupart de la branche associative sanitaire, sociale et médico-sociale (Bass), les établissements de formation en travail social doivent, dès lors, appliquer la revalorisation salariale du Ségur. Sans financement pour l’assumer, beaucoup tardent à la verser.
« En tant que directeur général, c’est la première fois que je me mets dans l’illégalité vis-à-vis de mes salariés. » À la tête de l’Arifts, l’Institut de formation en travail social des Pays de la Loire, Christophe Verron paraît penaud. La décision a pourtant été prise par le bureau de son association en juillet : pour l’heure, son école ne paiera pas les 183 € net de revalorisation à tous ses salariés, comme la réglementation, pourtant, le lui impose.
Les écoles relèvent de la Bass
L’accord a en effet été conclu le 4 juin, puis signé, agréé et étendu à toute la branche associative sanitaire, sociale et médico-sociale (Bass) : la fameuse « prime Ségur », initialement consentie aux agents des Ehpad et hôpitaux en première ligne face au Covid 19, avant d’être octroyée à diverses catégories de professionnels sociaux, doit désormais être accordée à la totalité des personnels de la branche.
« Et près de 80 % de nos adhérents en relèvent », estime Chloé Altwegg-Boussac, la directrice générale de l’Union nationale des acteurs de la formation et de la recherche en intervention sociale (Unaforis). D'autres écoles appliquent la convention collective des organismes de formation de 1988.