Le rapport de Claire Hédon sur les droits des enfants, cette année, est consacré au respect de leur intimité. La Défenseure des droits invite les professionnels de l'enfance à y veiller, même s'ils doivent, dans le même temps, s'efforcer de les protéger.
« Nul enfant ne fera l’objet d’immixtions arbitraires ou illégales dans sa vie privée » : le précepte figure à l’article 16 de la Convention internationale des droits de l’enfant (CIDE).
Et pourtant, la Défenseure des droits et le Défenseur des enfants le reconnaissent d’emblée, dans leur rapport annuel sur l’application du texte de 1989 : face à tous les risques de violences, « la tentation peut être grande, pour en prémunir l’enfant, de restreindre autant que possible l’espace de sa vie privée » – que ce soit en fouillant son cartable, en inspectant sa chambre, ou en espionnant son téléphone…
Il faut donc trouver « un équilibre constant entre la protection des enfants et le respect de leur vie privée », conclut Claire Hédon.