« Le Pacte d'ambition initié avec l'insertion par l'activité économique (IAE) en 2019 a porté ses fruits puisque les entreprises d'insertion sont passées de 70 000 personnes insérées à 100 000 en 2023. Un tiers d'entre elles étaient au RSA auparavant. » Le nouveau directeur de la Fédération des entreprises d'insertion Matthieu Orphelin se réjouit des progrès réalisés par l'IAE. Selon l'observatoire de la fédération, 64 % des sorties des entreprises sont positives, tournées vers l'emploi (47 %) ou vers une réorientation ou une formation (17 %). En France, on compte 2 200 entreprises d'insertion (soit une croissance de 760 en cinq ans), qui représentent un chiffre d'affaires cumulé de 1,747 milliard d'euros.
Ce tableau est toutefois entaché par une réalité : le poids des démarches administratives. « Selon les départements, il faut remplir entre cinq à cinquante pages pour un dossier de renouvellement des autorisations », dénonce le président de la fédération Luc de Gardelle, qui explique que la dématérialisation des dossiers n'est pas effective partout. À cet effet, la fédération verse au débat neuf propositions dans la perspective de la loi sur la « simplification de la vie des entreprises » prévue à l'automne prochain.
Sur le volet formation, la fédération demande, par exemple, une harmonisation des dispositifs de financement entre les différents Opco.
Enfin, les entreprises d'insertion souhaitent que la régularisation des étrangers travaillant dans les secteurs en tension soit facilitée, et que les déplacés ukrainiens soient aidés pour passer leur permis.
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