« Les organisateurs des Jeux olympiques et paralympiques de Paris 2024 (Cojop) ont promis des jeux accessibles et permettant de changer le regard des Français sur le handicap », saluent six personnalités dont le conseiller d'État Denis Piveteau, Étienne Petitmengin (Uniopss) ou Luc Gateau (Unapei), dans une tribune publiée dans Le Monde.
« Mais si on peut espérer que le regard des Français évolue grâce aux jeux, les problèmes quotidiens des personnes handicapées (…) ne vont pas disparaître magiquement le 9 septembre », préviennent-ils. Concernant plus spécifiquement l’accès au sport, il « reste difficile, voire impossible pour le plus grand nombre, faute de structures pouvant les accueillir et prêtes à le faire ».
En particulier, « pour les personnes avec un handicap compatible avec la pratique dans un club tous publics, la réalité est qu’elles trouvent souvent porte close ». Parmi les raisons invoquées, les signataires listent « le risque de blessure, l’absence de matériel adapté, l’absence de formation, le problème du niveau, la croyance que l’accueil des sportifs handicapés relève des seules structures spécialisées… ». Or, « sauf impossibilité avérée, les premiers pas des futurs champions et la pratique sportive de loisirs relèvent d’abord des clubs sportifs tous publics ! », rappellent-ils.
Dans ce contexte, si les JOP « permettent de faire passer ce message essentiel pour l’inclusion, sportive, mais aussi sociale, alors un grand pas aura été franchi ». Et si « beaucoup restera à faire pour soutenir les clubs, former leurs encadrants, améliorer l’accessibilité des installations… (…) Un premier pas décisif, celui de la prise de conscience, aura eu lieu, et les Jeux paralympiques laisseront un bel héritage ! »
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