Abaisser la majorité pénale à 16 ans, avec des possibilités de comparution immédiate : les deux mesures ont été défendues par le RN, et même par Ensemble, avec des nuances. "Une régression", contraire aux engagements internationaux, dénoncent des acteurs de la protection de l'enfance.
Voilà au moins un thème de la campagne des législatives qui présente un lien avec le travail social : comment faudrait-il prendre en charge les mineurs délinquants ? Prendre en charge, ou du moins réprimer, dans l’esprit du Rassemblement national (RN), qui en a fait l’un de ses fonds de commerce préférés.
Les allocations familiales en jeu
Dans son programme, son président Jordan Bardella promet ainsi d'y répondre en urgence, dès ses premiers mois à Matignon, en organisant la « suspension des allocations familiales pour les parents de mineurs criminels ou délinquants récidivistes coupables de défaillance ».
Il l’a ainsi justifié le 25 juin, lors de son débat télévisé face à Gabriel Attal (Renaissance) et Manuel Bompard (LFI) : « Il n’y a aucune raison pour que les Français qui bossent soient contraints de payer la solidarité nationale pour des parents qui sont totalement responsables. »
Et s’il conquiert le pouvoir, le dirigeant d’extrême droite entend encore exploiter la thématique après l’été : il compte notamment « réformer une partie de la justice des mineurs », en instaurant un « abaissement de la majorité pénale à 16 ans » et une « possibilité de comparution immédiate ».