Ce 30 septembre, les Petits frères des Pauvres rendent public leur rapport sur le lien entre territoire et solitude. L'occasion de constater des inégalités très fortes. L'association sera également très vigilante sur la réforme des retraites et la loi sur le grand âge.
« Villes ou campagnes : mêmes réponses territoriales à l'isolement des aînés ? » Pour son second baromètre « solitude et isolement » , l'association des Petits frères des Pauvres (12 000 bénévoles) plonge au cœur des territoires, parfois les plus éloignées des villes et de la « modernité ». Dans leur introduction, le président Alain Villez et la déléguée générale Armelle de Guibert écrivent : « Il existe des liens forts entre les configurations très variées de nos territoires et la structuration de l'isolement de nos aînés. »
Un quart de personnes concernées
Alors que retenir de cette enquête réalisée auprès de 1 500 personnes âgées ? Que 27 % des personnes de plus de 60 ans ont parfois un sentiment de solitude. Que les personnes les plus touchées sont les femmes, les plus modestes et les personnes ayant dépassé la barre des 85 ans. L'étude distingue également deux régions, particulièrement concernées par l'isolement des aînés : le Centre-Val de Loire et la Nouvelle Aquitaine. Deux régions qui regroupent les départements de l'ouest du Massif central très touchés par la désertification (la Creuse, l'Indre, la Haute-Vienne, etc.).
Deux types de territoires exposés
Par ailleurs, deux types de territoires ont été identifiés comme particulièrement exposés à l'isolement des seniors : les petites villes de 2 000 à 20 000 habitants et les quartiers de la politique de la ville. Les premiers sont massivement concernés par le déménagement des commerces et services publics. Quant aux seconds, ils sont souvent victimes de la ghettoïsation et de la dégradation de l'environnement.