Le coût de l’action sociale ne devrait augmenter que modérément en 2022, selon l’Odas, du fait d’un recul inédit des dépenses liées au RSA. En revanche, les départements doivent désormais assumer un rebond du coût des personnels, voué à s’accentuer encore.
« C’est l’arbre qui cache la forêt », s’étonne Didier Lesueur, le délégué général de l’Observatoire national du développement et de l’action sociale (Odas). À première vue, en effet, en 2022, le coût de l’action sociale et médico-sociale des départements ne devrait avoir subi qu’une hausse modérée, selon son enquête annuelle, menée auprès d’un échantillon de 49 collectivités.
La « dépense nette » des départements devrait ainsi avoir augmenté de 2,7 % l’an dernier, pour atteindre 41,5 milliards d’euros (Md€). Et déduction faite des financements de l’État pour leurs allocations, la « charge nette » de l’action sociale et médico-sociale devrait suivre exactement la même pente, et grimper à 32,6 Md€.
10 % pour les personnels
Pour autant, à l’arrière, la forêt se transforme en profondeur. Ainsi en 2022 les dépenses en personnels spécialisés devraient avoir bondi de 6,1 %, alors qu’elles n’augmentaient habituellement que de 2 à 3 % par an. Pour la première fois, elles franchiraient ainsi la barre des 4 Md€, et aspireraient désormais 10 % de la dépense totale d’action sociale des départements.