« C’est l’alerte rouge, couleur de la souffrance mais aussi de l’effervescence de la vie. Il est plus que temps d’'éveiller les consciences qui dorment au fond de leur lit ». Pour son 17e baromètre (réalisé par Ipsos), le Secours populaire n'hésite pas à convoquer le chanteur Georges Moustaki.
Car la situation est grave. Les privations diverses et variées atteignent des niveaux inédits. 45 % des Français se sont retrouvés en 2023 dans l'incapacité de payer l'ensemble de leurs frais médicaux. Une même proportion n'a pas pu s'acheter autant de fruits et légumes frais qu'il faudrait en consommer. Le fait de manger trois repas par jour n'a pas toujours été assuré pour un tiers des Français. Évidemment, la question énergétique se pose avec 20 % de personnes en plus par rapport à 2020 éprouvant des difficultés pour payer les factures.
Chez les personnes vivant avec moins de 1 200 euros par mois, la situation est catastrophique. Les privations médicales concernent près des deux tiers d'entre eux. Pratiquement la même proportion a des difficultés à assurer trois repas par jour.
Interrogés par Ipsos, les Français chiffrent à 1 377 euros net par mois le « seuil de pauvreté subjectif », « le revenu en dessous duquel une personne seule peut être considérée comme pauvre ». Cela correspond à peu près au niveau actuel du Smic.
Illustration de cette montée de la précarité, deux tiers des Français connaissent un membre de leur entourage confronté à celle-ci. Et près de 40 % des sondés ont connu personnellement la précarité.
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