Alors que les personnels des hôpitaux étaient appelés à la grève dans toute la France ce 14 novembre, les professionnels du secteur des personnes âgées n’entendent pas rester à l’écart de la mobilisation. Ainsi l’intersyndicale SAPA (secteur de l’aide aux personnes âgées) réunissant les neuf syndicats du secteur et l’association de directeurs AD-PA disent « s’associer à la colère des pofessionnels de la santé et de l’action sociale ». Et préviennent déjà qu’elles organiseront « de futures actions dans les mois à venir pour faire aboutir les revendications nécessaires en termes de conditions de travail des salariés de ces secteurs ».
De même, rappelant que « dans la crise qui traverse l’hôpital, le "domicile" est une solution pour lutter contre l’engorgement des urgences et la sur-hospitalisation des personnes âgées », l'UNA assure que « faute d’engagements concrets du gouvernement, l’aide à domicile se mobilisera pour faire entendre sa voix », en se joignant aux mouvements sociaux de décembre.
Au niveau local, certaines associations prennent les devants. Ainsi les salariés de l’association bretonne Asad Argoat étaient appelés, ce 14 novembre, à un débrayage à Guigamp, Bourbriac et Belle Isle en Terre. Point notable, les grévistes ont le soutien de leur employeur qui s’est engagé à rémunérer ce débrage comme un temps de travail effectif. Alors que les personnes accompagnées sont de plus en plus dépendantes, les administrateurs de l’association disent refuser que « le temps d’intervention à domicile soit consacré uniquement à des actes techniques » et réclament que les financements prennent en compte le temps nécessaire au lien social.